Kyste et tumeur bénigne des maxillaires
Pourquoi opérer
Il existe une grande variété de kystes et de tumeurs des mâchoires. Ce sont des cavités vides ou remplies de liquides ou de tissus. Elles se développent à partir de tissus dentaires, de la muqueuse ou d’autres éléments habituellement présents dans l’os. Le diagnostic nécessite un examen radiologique et parfois une biopsie.
Ces lésions sont toutefois le plus souvent bénignes.
Elles se développent progressivement dans les os et peuvent s’infecter, léser les éléments adjacents, déformer l’os et parfois favoriser une fracture pathologique.
Comment se déroule l’intervention ?
L’intervention se passe sous anesthésie locale au cabinet soit sous anesthésie générale en fonction de la taille et la localisation de la lésion mais aussi du statut médical du patient. En cas d’anesthésie générale, une consultation avec l’anesthésiste de la clinique est nécessaire.
Sauf dans certains cas typiques la pièce opératoire est envoyée en analyse anatomopathologique pour confirmer le diagnostic et envisager un suivi.
Parfois il est nécessaire de réaliser une résection apicale (section de la racine sur dent dévitalisées préalablement) des racines incluses dans le kyste.
Les suites habituelles
Les saignements : Il est fréquent qu'un petit saignement persiste pendant quelques heures à une nuit suivant l'intervention. Le traitement consiste à appliquer une compresse sur la zone opératoire et appuyer sur celle-ci tant que le saignement ne s'est pas arrêté. Les bains de bouche qui vous seront prescrits doivent être faits avec délicatesse pendant les premières 24 heures et avec de l’eau froide.
La douleur au niveau des zones opérées cèdent souvent avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. Un traitement adapté sera prescrit à votre sortie par votre chirurgien.
L’œdème (gonflement des joues) est fréquent mais très variable. Il augmente pendant 2 jours puis commence à diminuer sur une semaine à 10 jours. L’apposition de glace permet de limiter celui-ci.
Une limitation de l'ouverture buccale est possible pendant quelques jours.
Une gêne esthétique et fonctionnelle est aussi possible pendant quelques jours.
Une surveillance clinique est radiologique sera nécessaire afin de s’assurer de la bonne cicatrisation et de l’absence de récidive.
Soins recommandés
Pour obtenir une cicatrisation dans de bonnes conditions après l'opération, certaines précautions doivent être respectées :
l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Il faut éviter une nourriture trop chaude, trop épicée ou trop acide, comme les jus d’orange.
Des glaçons enrobés dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur
Une bonne hygiène buccale est indispensable pour que la cicatrisation se fasse sans complication. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées par brossage. Des bains de bouche sont prescrits en complément du brossage. Un jet hydropulseur peut également être utilisé.
Il faut arrêter absolument le tabac, l’alcool et tous les irritants jusqu’à la fin de la cicatrisation de la plaie.
Les risques opératoires
Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. En cas de complication, il est préférable de prendre contact avec votre chirurgien.
Il peut s’agir de :
Lésion d’une dent adjacente (mobilisation et nécrose pulpaire).
Une diminution ou une perte de la sensibilité de la lèvre inférieure car le nerf alvéolaire inférieur chemine à l’intérieur de la mandibule en passant sous les racines des dents. Lorsqu’il est lésé, il entraînant une perte de la sensibilité de la lèvre inférieure du côté atteint, temporaire ou exceptionnellement définitive.
Une infection des tissus mous de la joue (cellulite) peut survenir quelques jours à quelques semaines après l’intervention. Elle cède par un traitement antibiotique adapté. Elle peut parfois nécessiter une reprise chirurgicale.
Une fracture osseuse (exceptionnel) qui peut nécessiter de bloquer la mâchoire en position fermée pendant quelques semaines ou de mettre des plaques et des vis.
Une névralgie qui est une douleur vive et très gênante secondaire à l’atteinte d'un nerf alvéolaire inférieur. Ces douleurs, dont le traitement est difficile, sont heureusement très exceptionnelles.
Une communication entre le sinus maxillaire et la bouche pour les dents supérieures, elle se ferme spontanément en 15 jours à 3 semaines. Une persistance au-delà justifie un traitement chirurgical adapté.
Blessure accidentelle de la muqueuse ou d’autres organes par les instruments chirurgicaux.
Des hématomes peuvent apparaitre dans les suites opératoires. Un drainage de celui-ci reste exceptionnel.
Récidive tardive de la lésion
A prévoir
Un arrêt de travail n’est pas systématique : cela dépend de la difficulté de l’intervention
Prenez avec vous les radiographies
Pensez à prendre à l’avance à la pharmacie les traitements prescrit en vue de l’intervention
En cas d’anesthésie locale, un repas ou petit déjeuner est recommandé
Un suivi post opératoire à cours et à long terme est important tant clinique que radiologique